Témoignages

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Quelle meilleure approche pour évoquer l'enseignement à l'étranger que de découvrir les témoignages d'enseignants qui ont eux-mêmes vécu cette expérience ?

Retrouvez les témoignages de Maguelonne, Stephan et Jessica qui ont chacun parcouru le monde et choisi de rejoindre le réseau des écoles et lycées français internationaux. 

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AfriqueDès sa formation en tant qu'enseignante d'Histoire-Géographie, Maguelonne nourrissait le projet d'enseigner à l'étranger. Après trois années d'expériences en France, elle a choisi de démarrer ce projet personnel fort qui s'est concrétisé par 4 ans au Gabon, 4 ans en Afrique du Sud et 5 ans au Congo.

L'expérience vécue dans chacun de ces environnements s'est avérée extrêmement enrichissante tant d'un point de vue personnel que professionnel : "Vivre à l'étranger amène à découvrir une nouvelle culture, mentalité, façon de penser et de réagir. Cela amène à adopter un regard nouveau et à développer une véritable capacité d'adaptation. D'un point de vue professionnel, il m'a été nécessaire de prendre en compte le contexte de mon pays d'accueil pour répondre aux exigences du programme tout y intégrant la culture et les particularités locales."

Un fait marquant pour Maguelonne est la solidarité qui anime la communauté française à l'étranger au sein de ces établissements : "Je me suis parfois sentie moins isolée à l'étranger qu'en France. Il existe en effet une véritable entraide entre collègues qui peuvent devenir jusqu'à une seconde famille. Cela se manifeste notamment lors du premier accueil, et permet de surmonter rapidement les questions matérielles et administratives  liées à une nouvelle installation."

Le contexte de travail représente par ailleurs un atout quotidien : "Les établissements fonctionnent avec dynamisme et autonomie. Il est très simple de pouvoir obtenir de nouveaux matériels pédagogiques, de créer des projets, d'organiser des voyages scolaires et de construire des groupes de travail avec une forte cohésion. J'ai pris beaucoup de plaisir à travailler avec des classes en petits effectifs et des élèves très réceptifs et marqués par un véritable désir d'apprendre".

De retour en France depuis 5 ans, Maguelonne a pu reprendre sans aucune difficulté le cours de sa carrière. Mais l'envie de poursuivre ses expériences à l'international reste bien présente, avec de nouveaux projets qui pourraient peut-être un jour amener Maguelonne à choisir un nouveau continent d'expatriation.

JohannesbourgStephan a fait le choix de l’expatriation après 14 ans de carrière en tant que Professeur de Lettres en collège et lycée en France. Il a pu poursuivre son activité d’enseignant d’abord en Afrique du Sud pendant 6 ans, puis en Ukraine pendant 5 ans. 

Pour Stephan, l’enseignement à l’étranger c’est avant tout un projet de vie qui correspondait à ses aspirations : “Les motivations pouvant amener à un projet d’expatriation sont très diverses. Pour ma part, la plupart des membres de ma famille avaient vécu des expériences professionnelles à l’étranger, c’était un projet que je nourrissais également. J’ai choisi de débuter ma carrière en France pour acquérir une maîtrise du métier d’enseignant et de ma discipline avant de m’orienter vers un projet de mobilité internationale. Au moment de partir, toutes les conditions étaient réunies : compétences, formation, âge et situation familiale.”

Le cadre de l’enseignement à l’étranger lui a avant tout permis de s’enrichir avec un nouvel environnement : culture différente, apprentissage de nouvelles langues et un mode de travail qui favorise le dynamisme dans le développement de nouveaux projets. “J’ai besoin d’éléments qui me permettent de me renouveler dans mes activités. En cela, l’enseignement à l’étranger oblige à côtoyer un nouveau public, de nouvelles méthodes de travail. J’ai particulièrement apprécié la capacité d’entreprendre au sein des établissements du réseau, qui permet de concrétiser des projets avec une bien plus grande souplesse qu’en France. A titre d’exemple, nous avons développé une section cinéma-audiovisuel au sein du Lycée français de Johannesburg très rapidement. Le lien privilégié avec les parents d’élèves est également facilitateur, nous avons pu organiser un voyage à Hollywood avec l’ensemble des élèves de l’option avec une grande facilité.”

Si le contexte est enrichissant, Stephan souligne la nécessité de prendre en compte un projet de mobilité dans sa globalité et de le partager avec ses proches : “Mon principal guide dans mes choix d’expatriation était l’intérêt du poste et non pas le pays de destination. Ma vie personnelle et familiale a toujours pu se conjuguer avec ces projets et nous a permis de maintenir un cadre de vie équivalent à la France, voire encore meilleur. Il me semble par contre indispensable d’associer sa famille de manière très étroite au choix de l’expatriation dès le départ.”

Enfin, la question du retour en France peut représenter des craintes lors de la réintégration de carrière et sur l’interruption de l’expatriation. Pour Stephan, ce retour n’a aucunement constitué un frein : “En rentrant, il est indispensable d’avoir un projet pour ne surtout pas avoir le sentiment de revenir à contre-coeur. Pour ma part, j’ai choisi de m’orienter vers le passage du concours de chef d’établissement. Il est important de considérer l’expatriation comme une expérience différente, qui enrichit la vie personnelle comme professionnelle et offre cette capacité à revenir en France fort de nouveaux acquis et d’une volonté de faire bouger les lignes.”.

BangkokPassé 40 ans, j’ai ressenti un besoin de changement. Selon les conseils d’un ami qui m’a parlé de l’AEFE (organisme dont je n’ai jamais entendu parlé), j’ai postulé sur 4 postes et j’ai été recrutée au lycée de Bangkok.

Dans un premier temps, ce qui m’a surpris est la maîtrise (orale) des langues des élèves. Il m’est toujours agréable d’entendre les élèves passer de l’anglais au français en passant par le thaï. 

L’adaptation s’est faite très facilement. Il est appréciable de travailler en petit effectif, mais contrairement à l’idée que je me faisais d’un lycée à l’étranger, j’ai été surprise de la grande hétérogénéité des élèves. Certains maîtrisent finalement mal le français. Il a donc fallu accentuer mon travail sur l’individualisation de chacun. 

En somme, travailler dans un lycée à l’étranger, est une expérience hautement enrichissante (découvrir une culture différence, des élèves avec une double identité, des collègues de d’horizons différents) et  je ne le regrette nullement !